jeudi 21 mars 2019

Il fait nuit

Il fait nuit. Je crois. Ou presque. Ou en tout  cas ça va pas tarder. ça se finit toujours comme ça. Si je m'en réfère à ma vacillante mémoire. Mais je m'y réfère. A quoi me réfèrerais-je sinon. Et quand il fera bien  noir, je ne verrai plus rien, par ma fenêtre. à part les lumières. de la ville. Les lumières de la ville. Car je suis en ville. Car si j'étais à la campagne je ne verrais pas les lumières de la ville. Je verrais les lumières de la campagne. Mais il y fait tout noir. Alors je verrais l'obscurité de la campagne. Et je ne verrais rien, car moi dans le noir je ne vois rien, sans lumière. La météorologie, ça me repose. Le noir, ça m'apaise. Vivement qu'il fasse nuit. Je n'ose pas regarder. Par la fenêtre. Je ne sais que trop ce que j'y  verrais. Des toits couverts de neige, peut-être. Car j'ai entendu dire qu'il avait neigé. Et même si je ne l'avais pas entendu dire je pourrais l'affirmer, car j'en suis sûr : il a neigé. Quand a t il neigé ? Je ne sais pas. Mais il a neigé. Et il m'est même neigé dessus, un peu. Je portais une cagoule. Et des moufles. Car ma mère m'avait dit, Les moufles, c'est mieux. Et je lui avais dit, Pourquoi ? Et elle ne m'avait pas répondu. Alors parfois encore aujourd'hui je me demande pourquoi les moufles c'est mieux, mais à tout hasard je ne porte que des moufles, jamais de gants, car on ne sait jamais, peut-être que ma mère avait raison. 

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